20230808

Nouveau souffle après grosse vague

Je te souhaite toujours ton anniversaire, je te prie de m'en excuser. Comme tu me l'as dit dans ta dernière lettre (elle date déjà d'il y a longtemps...) Peut-être que la personne que je recherche a disparu.
Je ne sais s'il y a une logique - mais même la folie suit sa propre logique - au fait que je te maintienne a cette place qui, tu ne cesse de me le clamer, n'a aucun rapport avec qui tu es en réalité. Tu es l'autre en moi-même, voilà tout, avec qui je veux partager le plus possible et, après tout, tu n'est pas obligé de me lire.

J'aimerais bien ressentir de nouveau ce qui me traversait de bon lorsque je pensais à toi. Mais ça commence à être bien loin. Pourtant, ce que tu représente pour moi est toujours là. Peut-être qu'un jour, quelqu'un d'autre prendra cette place ? Ou peut-être encore, une nuit, tu retrouveras l'envie de partager des choses avec moi!


20220529

Tombeau des tristesses

Tant de fois ces pages ont recueilli mes larmes. Je voudrais leur laisser en garde mes tristesses. Afin d'être un peu heureux (et pas seulement joyeux quand il y a de la musique)

20200727

La plus belle journée de Paris

‌Il y a bien longtemps que je n'avais pas été à Paris à la fin du mois de Juillet. C'est sans doute pourtant le meilleur moment pour y être : aujourd'hui le ciel était bleu tropique.
Mon numéro adeli, Documenteur et kung-fu master de Varda, le soleil, les arbres et al lumière. Ce moment de ton anniversaire approchant et la joie d'y penser (après la journée en Suisse de la semaine dernière. Ce serait bien que je développe davantage demain.

20200706

Du bruit du vent, du coucher de Lune sur le Nil, à l'hôpital psychiatrique

‌Il y a trois jours, j'écoutais le bruit du vent dans les arbres du jardin où je suis né. Dans l'avion qui m'en arrachait - à ma demande - je voyais filer sous moi les lumières de l'île s'éloignant à toute vitesse, un peu plus loin  les côtes de la Somalie, si droites, si alliées à la mer et à ses vagues. La lune éclairait brièvement les lacs, qui semblaient alors foudroyés. Plus loin encore, si rapidement, cette image, ce coucher d'une Lune orange et grosse, au dessus des méandre du Nil bordé des lumières (ou l'Atbarah ?) d''Al-Damar. PUis le Mont-Rose, le Mont-Blanc, Chamonix, verticale Villars. Aujourd'hui entretien à Saint-Maurice, je ne suis pas très bon, mais ça passe, je suis pris. D'un coup je deviens psychologue. Des changements s'annoncent. Je me promène à la Philharmonie moins pour préparer le prochain concert (le seul de juillet) que pour en respirer l'air.
Je souhaiterais garder à l'esprit cette atmosphère mélangée, mon état d'esprit étrange. Ai-je réussi à noyer la solitude ?
Il faudrait que j'écrive tous les jours, que je respire...

20200612

Objectif - direction - aveu

Cher William,

´Où vont-ils?

Berger? berger? où vont-ils?

Il ne m'entend plus. Ils sont déjà trop loin…

Ils ne font plus de bruit…

Ce n'est pas le chemin de l'étable…

Où vont-ils dormir cette nuit?

Oh! oh! il fait trop noir…

Je vais dire quelque chose à quelqu'un…´

20200610

Retour à la source



Cher William,

J'ai beaucoup écrit à d'autres que toi, sur ce blog qui t'était pourtant destiné. Je ne peux pas effacer ces autres, mais je souhaite à présent - tu me questionneras peut-être à juste titre sur la valeur de ce présent, pour ce qui est pour toi si révolu qu'il n'en reste peut être rien, et qui pour moi n'est que passé, c'est-à-dire suffisamment proche de l'avenir pour mériter qu'on s'y attarde afin de le vivre - te le consacrer de nouveau, à toi seul, à moi seul, à nous deux d'alors, seuls chacun de leur côté.

J'espère que tu liras ces lignes un jour, et que tu ne les jugeras pas trop sévèrement.


20200530

...

Il n'y a pas de guerre et pourtant c'est la guerre. Les mots des autres me parlent - je suis parlé - et le silence devient impossible. Je voudrais trouver ma place, que tu ne sois pas trop loin. Alors je me cache et lis des amis. Leur parole est douce, mais je n'entends pas leur voix.

20200520

Un jour

Un jour glissé dans un enchaînement fatal. Trace symbolique d'un combat souterrain quand à la surface partout on - puis-je encore dire je? - semble sonner la défaite. Un moment où dans le mot recommencement résonne tout à coup autre chose que la répétition. 23h37, le vent se lève, je rêve que son chant dans les branches est ta voix, doucement proche de mon oreille, comme un soutien à l'espoir, mot trouvé-créé.

20200505

Baisers du soir (tu existes)

Te parler d'Heraclite et de Blanchot, de Derrida et de Levinas. Imaginer que tu es là, lisant sur le lit une pièce de théâtre dont tu me lirais une scène. Je rêve aussi de la fleur que j'aurais cueillie pour toi, comme je le faisais parfois pour G. là-bas, sur l'île. La répétition simple des jours et l'espoir de nos rêves, la douce présence de ton corps qui ne serait qu'une perpétuelle découverte, un infini voyage. J'imagine en te disant cela un couple qui répéterait inlassablement, jour après jour, la journée idéale, comme pour une pièce de théâtre - ce texte finirait mal, sans doute! En attendant t'écrire et penser à toi, rêver de toi, m'apaise. Tu me raconterais ta journée doucement, à l'oreille?

20200426

Help ? (Mécanique des cyclones)

J'ai besoin de t'ecrire plus souvent si je ne veux pas mourir. Poleward outflow..

20200424

« Je pense à toi tous les jours »

Cette phrase m'accompagne depuis ton dernier message. Comme je l'ai lue presqu'en même temps que l'article de Derrida sur ´l'invention de la vérité ´, je ne sais ni comment la recevoir, ni comment l'entendre... M'aurais-tu dis que tu pensais à moi tous les jours ? Mais voulais tu dire ´penser' ou bel et bien ´penser'?. Je n'ose y penser, enfin à toi, si, bien sûr. Je m'inquiète et je m'en veux d'espérer trop de ta pensée de ou à moi. Je laisse juste flotter cette déclaration ( mais est-ce une simple déclaration, ou une déclaration ?), dans mon ciel. 

20200412

S.O.S

Je ne t'ai pas écrit depuis plus d'un mois... Je ne vais pas bien du tout. On se fait un bon petit déjeuner demain, juste nous deux ?

20200301

Je me faisais une telle joie...

De passer un peu de temps avec vous que je n'arrive pas à être inquiet - pas de raison de l'être d'ailleurs. Je suis triste et je vous en veux de me faire faux bond, et d'effacer par ce même défaut la présence aimante et continue des autres

20200225

Se rappeler de vivre

Apres l'avalanche de soucis du soir, envisageant d'avance ceux du lendemain, déplorant une nouvelle fois l'absence d'épaule consolatrice, je lève des yeux surpris sur le brin de mimosa survivant déposé le matin sur la petite étagère de ma salle de bains. Ressuscité plus que survivant, entraînant dans son parfum les souvenirs renaissants des jours de paix des vacances.

20200221

Carte Postale





Je voulais attendre la fin de ma semaine de vacances pour t'écrire, et te raconter de beaux moments de joie que j'aurais aimé partager avec toi. Je te ferai une lettre plus longue dans le train du retour. Mais je voulais tout de même t'adresser quelques mots, car je sens bien que si je ne te parle pas pendant quelques jours les angoisses reviennent... « Ô saisons, Ô châteaux, quelle âme est sans défauts ? » Je pense à toi. Que deviens-tu, dans ton île maintenant détachées ?

20200216

Serment du Pata Negra (Réhab)

Si je suis venu ici, c'est autant, je m'en rends-compte, pour fuir la mort - mon mode de vie- que pour la retrouver - les archives de T, mêmes initiales, causes sinon semblables, du moins effets parallèles voire sécants à breve  échéance. ´Dialectique où les fantasmes s'intègrent à mesure de leur dévoilement, en dernière analyse l'introspection stable du bon objet (non moins imaginaire que le mauvais) permet une fusion des instincts dans un équilibre fondé sur la prévalence de la libido sur l'instinct de mort ´ Laplanche, FdO, OdF

Voilà le serment 

20200215

Retours de la saint Valentin


Hier, trois sourires, trois raisons d'être heureux. Le matin, de mon remplaçant au psychodrame qui, finalement n'est pas à ma place, mais à mes côtés. Je respire son parfum et écoute son souffle. Il a une telle présence - le corps, le visage, mais aussi et surtout, la voix - que j'en suis un peu jaloux: si je devais choisir un psychologue entre lui et moi, c'est vers lui que je me tournerais sans hésiter. Pourtant c'est moi que C choisit ce matin. Je suis un peu jaloux aussi de la propriétaire des longs cheveux qui restent accrochés à son manteau. Mais ce matin, au retour d'une scène il me sourit et fait un clin d'œil. Cela me suffit pour être apaisé et habiter ce moment. Assis, simplement assis.
Plus tard, c'est un verre avec E. Quel plaisir, je ne l'avais pas vu depuis des mois, pris qu'il est par la médecine, il tient le coup et garde miraculeusement sa douceur et beauté. Il est parfait, il est comme une fille, mais c'est un garçon. 
Si je l'avais rencontré il y a 20 ans j'aurais été terriblement amoureux, je pense, et je n'aurais pas davantage su y faire qu'avec les autres. Aujourd'hui, pouvoir profiter de sa présence sans en souffrir est une victoire et plus même : une joie !
Enfin, mais j'espère que ce n'est qu'un début... Le plaisir évident d'A quand je lui propose d'aller à ma place voir Léo. Je craignais de ne plus pouvoir le toucher, lui qui désamorce tout en moi fors le désir de lui plaire. Belle journée! Je me demande ce que tu en penserais... et ce que tu me dirais de la tienne.


20200213

Fin de cycle noir

Depuis quelques heures - cela était en route avant mais ce n'est qu'aujourd'hui que les premiers effets apparaissent concrètement. Je lis, je m'alimente, je découvre de nouveaux compositeurs (Kapp, Lüdig estoniens tous deux). Je pars après-demain quelques jours à la Napoule avec Proust, Winnicot et Dogen. J'espère pouvoir t'en dire bientôt quelques mots... je voudrais te demander aussi de tes nouvelles, que ça ait un jour du sens pour toi que je t'en demande. A bientôt

20200210

Tempête

Depuis hier soir le vent souffle sur la ville. Dans la salle Elisabeth Leonskaja joue la sonate du même nom. Tempête d'une extrême délicatesse. Comment est-ce possible ?

20200208

Le retour du mort-vivant


Cher William,
combien d'années, depuis la dernière lettre? A part celles timidement adressées pour les anniversaires...
une fois, je m'en souviens, tu m'avais demandé si tous ces billets s'adressaient vraiment à toi. Aujourd'hui encore plus qu'hier peut-être, je suis bien incapable de répondre à cette question. comment et pourquoi écrire à quelqu'un d'aussi éloigné et inconnu, et qui, probablement, ne lira jamais ces lettres ? Parce que cet être, si lointain dans le temps et l'espace, est le dernier témoin d'une étincelle de vie depuis longtemps éteinte , et que, s'il ne m'aide pas par sa présence moins encore que virtuelle, fantasmée, c'est moi-même qui bientôt m'éteindrais.

20181110

Puis-je encore t'écrire ?

Une fois tu te demandais si toutes ces lettres t'étaient adressées... Peut-on vraiment répondre à cette question ?

20130919

Sur les beaux souvenirs (et la psychanalyse)

Je crois que je t'avais raconté un de ces souvenirs qui font vibrer le cœur : lors de mon séjour sur San Salvador, je saluais tous les soirs la veilleuse de nuit un fermant le bar. Comme elle travaillait aussi à l'aéroport, lorsque j'ai quitté l'île, étant le dernier à monter dans l'avion elle m'a accompagné en me tenant le bras tout le long de l'escalier... 

[Aujourd'hui j'ai reçu mon nouveau passeport - j'ai dû rendre l'ancien à contrecœur (il m'avait accompagné partout) - mais sur le nouveau il est inscrit que j'habite à Chamonix, ma ville de cœur.]

File:XL Airways France Airbus A330-200 landing at Punta Cana (edited).jpg
Et précisément aujourd'hui, je vais au cinéma voir "Jimmy P." un film d'un réalisateur que j'aime avec un acteur que j'aime tout autant inspiré d'un livre d'ethnopsychanalyse sur un sujet qui a été ma plus grande découverte de l'année universitaire. C'est un film qui parle entre autre des liens si particuliers entre un psychanalyste et son patient et de la valeur de la psychanalyse en général. Et dans la salle il y avait... mon ancienne analyste... avec qui j'ai pu échanger quelques mots (pas autant que je l'aurais voulu, car je suis encore trop timide, ce qui est le signe que je ne suis pas encore complètement guéri...). Et cela veut tant dire pour moi ! Voilà encore un souvenir inoubliable.


J'aurais bien voulu que tu sois dans la salle aussi et qu'on discute du film après autour d'un verre ! J'espère que ta rentrée se passe bien !

20130906

Irons-nous en week-end à Nauplie (rêve d'anniversaire) ?

Il me semble qu'aujourd'hui cela fait trois ans depuis la dernière fois que nous nous sommes vus... Autrement dit,  à partir d'aujourd'hui chaque jour qui passe nous sépare temporellement encore plus que nous ne l'avons jamais été depuis notre rencontre... (je suppose que ce genre de subtilité ne te passionne guère, et tu as raison, mais à quoi d'autre m'accrocher ?)
Pourquoi est-ce que tu ne passes pas ? Peut-être car tu es comme le souvenir d'une éclaircie dans un ciel toujours gris...

Je dois avouer que je me sens un peu triste - mais pas trop : après tout nous avons bien plus échangé ces trois dernières années que les précédentes, et qui peut dire de quoi l'avenir sera fait ?

Quand j'étais en Grèce il y a quelques années, lors d'une excursion en Argolide  nous avions fait étape dans la jolie ville de Nauplie,au bord de la mer, et j'y avait pensé fort à toi, en souhaitant partager ce beau paysage. Peut-être irons-nous un jour ?

En attendant et pour conjurer la tristesse, une image...
 

20130804

Joies et Peines

Un billet rapide pour célébrer ce mois d'août, celui de tes vingt-et-un ans.

J'espère que tout se passe bien pour toi, voici un petit résumé de mes humeurs de l'été

Mes joies :
La musique (j'ai acheté du beau matériel hi-fi au lieu d'économiser pour mes études...) que j'écoute beaucoup en ce moment.
La montagne, bien sûr, bien que je n'y aille pas très souvent en ce moment.
La lecture de Deleuze et de Lévi-Strauss. Je n'ai pas beaucoup d'amis avec qui discuter ici, mais lire ces deux là, si intelligents et généreux dans leur pensée, me console. Il faudrait que je prenne le temps de te parler plus longuement d'eux. Un jour, peut-être !
Mes après-midi à la salle de sport : un vrai travail qui me fait négliger un peu l'entretien de l'esprit mais qui donne aussi d'intenses satisfactions, différentes en nature mais non moins joyeuses !
Ma solitude libre

Mes peines
Principalement le travail. Non seulement mon ami Quentin n'est pas là cette saison mais je me rends compte que le monde de l'entreprise est par nature créateur de conflits destructeurs, de jeux de pouvoirs humiliants et de méchanceté. Suis-je trop sévère ? Il faut dire qu'avec un responsable pervers narcissique et un directeur gentil mais paternaliste au possible, je ne suis pas très gâte. J'arrive parfois à me faire apprécier, mais certainement pas pour ce que je suis en réalité. Étrange situation aliénante et mortifère. Heureusement provisoire et génératrice de revenus !

Un certain aspect de la solitude, aussi. Je suis sûr de t'avoir déjà cité ce poème d'Aragon :

Je suis ce malheureux comparable aux miroirs
Qui peuvent réfléchir mais ne peuvent pas voir
Comme eux mon oeil est vide et comme eux habité
De l'absence de toi qui fait ma cécité

Et puis l'impression de ne pas être suffisamment productif (en matière de lectures, d'écriture), par manque d'interlocuteurs, certes, mais aussi par manque de coeur à l'ouvrage. 

Heureusement, j'ai un petit travail à faire sur Helène (une petite intervention de quatre minutes...). J'espère que je parviendrai à l'achever et qu'elle sera selectionnée !


Qu'en est-il de toi ? Je ne sais rien de ce que tu fais et devient. Vas-tu encore à l'école ? As-tu un amoureux (à ce propos j'ai vu de belles photos de toi avec un garçon, sur lesquelles tes yeux étaient remplis de joie et pétillants ; sans doute aurais-je pu être jaloux, mais j'ai été surtout content et soulagé de savoir que tu pouvais encore avoir ce regard là !) ? Tu parles bien mal de Paris, que tu désirais tellement ! Difficile de savoir d'aussi loin si ce sont de gentilles moqueries en l'air ou bien l'expression d'une déception sérieuse... Me raconteras-tu tout cela, un jour, quand tu ne seras plus fâché ?

 Que lire et deviner de toi dans ce que tu postes sur Facebook ? Je me demande souvent ce qu'il est advenu de cet ado à la fois grave et joyeux, qui aimait le dessin et voulait trouver la liberté à Londres... Il avait tant d'espoir et de rêves dans les yeux ! Tu m'as dit plusieurs fois qu'il n'existait plus, ce garçon. Mais moi je n'y crois pas. Les personnes que nous avons été ne disparaissent pas : elles sont progressivement recouvertes par "la vie" mais sous l'écorce on trouve toujours le noyau, qui donne forme et solidité à l'ensemble.
Que tu le caches au plus profond de toi, ce n'est pas grave si c'est pour le protéger temporairement du mauvais temps et le faire grandir en plein jour ensuite. Mais, surtout, ne le tue pas !

Je te souhaite encore de belles aventures New-Yorkaises dans les jours qui viennent ! Et une magnifique vingt-deuxième année !

Celebration

20130627

La philosophie, est-ce important ?

"Il est vrai que la philosophie ne se sépare pas d'une colère contre l'époque, mais aussi d'une sérénité qu'elle nous assure. La philosophie cependant n'est pas une Puissance. Les religions, les Etats, le capitalisme, la science, le droit, l'opinion, la télévision sont des puissances, mais pas la philosophie. La philosophie peut avoir de grandes batailles intérieurs (l'idéalisme - réalisme, etc.), mais ce sont des batailles pour rire. N'étant pas une puissance, la philosophie ne peut pas engager de bataille avec les puissances, elle mène en revanche une guerre sans bataille, une guérilla contre elles. Et elle ne peut pas parler avec elles, elle n'a rien à leur dire, rien à communiquer, et mène seulement des pourparlers. Comme les puissances ne se contentent pas d'être extérieurs, mais aussi passent en chacun de nous, c'est chacun de nous qui se trouve sans cesse en pourparlers et en guérilla avec lui-même, grâce à la philosophie." (Gilles Deleuze)

20130625

"In my next life I'll be a duck, a lot less trouble"

"Je crois aussi que le bonheur est quelque chose de très concret, de brutalement direct. La vie n'est d'ailleurs pas tendre : comment le bonheur serait-il quelque chose de délicat ?" (Mars, Fritz Zorn)

Ainsi mon poulet rêve d'être un canard - un transespèce, ce n'est pas encore si courant ! Pourtant, rien ne dit que la vie de canard soit dénuée de problèmes (regarde ce qu'il leur arrive dans les  dessins animés...).

Je ne sais pas ce qui t'arrive comme trouble : la dernière fois que j'ai eu de tes nouvelles tout bougeait, sans autre précisions. 
Peut-être que tes vingt ans ne sont pas aussi sereins et gais que tu les imaginais. Ce n'est pas grave : tu en auras bientôt vingt-et-un... Mais j'ai peur que tu n'ailles pas très bien depuis quelques mois ; je me fais peut-être des idées, comment savoir ? J'aimerais pouvoir t'envoyer des pensées joyeuses par télépathie. C'est l'été depuis quelques jours : enfin ta saison, profites-en bien !

20130511

Le mois des examens (de conscience)

Les révisions qui devraient être un plaisir, n'en sont pas un
finalement.
Comme toujours je me mets en danger (enfin relativement).
Vivement la rentrée prochaine, et mes lectures libres de l'été.

Ça n'a pas très bien marché pour moi, ces trois derniers mois : la
chanson de la plus haute tour déroule implacablement mon programme.
De nouveau l'effet de Paris qui exacerbe mon essentiel sentiment de
solitude.
Je me rappelle, il y a 8 ans, mon soulagement de quitter cette ville,
les moteurs de l'avion m'arrachant pour longtemps à cette grisaille
polluée, conformiste et pathogène (mais pour une autre folie
 sans doute!
)

Heureusement, le bonne nouvelle du jour : on m'engage pour l'été à
Chamonix !

Entre les lettres que je t'envoie où je présente toujours tout sous un
jour positif et ces messages secrets souvent si noirs, il y a peut-être
une moyenne qui est moi. Se connaît-on vraiment ?

Toi j'ai bien du mal à te connaître, car tu ne laisses filtrer que peu
de lumière dans ma direction...

Je te souhaite de bonnes révisions, j'espère plus joyeuses que les
miennes !

20130428

Deux ans, sept mois et vingt-deux jours (transport amoureux)

Il m'a semblé que c'était toi que j'ai croisé ce soir sur mon vélo rue
d' A.
Il m'a semblé aussi que tu avais les yeux tournés vers moi et que tu
savais.
Peut-être que ce n'était pas un rêve !
En tout cas je n'ai pas osé mettre pied à terre pour vérifier !!
Et j'ai emporté dans mon coeur cette coïncidence inespérée...